Compte rendu du CCE du 17 et 18 Septembre 2019 des élus de la CGT OTIS
Au menu, la politique économique et financière de l’entreprise: Des chiffres, encore et toujours des chiffres, des courbes et des graphiques, avec à la fin, l’avis du CCE.S’en est suivi un bilan sur la journée de solidarité, celle là même que l’entreprise a piqué à tous les salariés de la boîte .
L’expert nous a présenté ces chiffres, issus des rencontres qu’il a pu avoir avec la direction.
Dans les grandes lignes, Otis monde conforte sa place de numéro un du marché. De surcroît, nous restons l’entité la plus profitable du groupe UTC. Ce même groupe qui cumule des dettes abyssales qu’il faudra bien re-dispatcher lors de la séparation définitive des entités. La clôture du projet est prévue pour le premier semestre 2020.
D’après les experts, la situation de l’entreprise repart et les prévisions seraient bonnes. Le parc est en hausse et l’activité logement va se maintenir pendant encore quelques belles années. Les projections de l’entreprise sont à la croissance et à la production forcée pour repartir de plus belle et gonfler les parts de marché.
Pour la Cgt Otis, le modèle économique affiché est dépassé, l’heure devrait plutôt être à la mesure et à la régulation du marché. D’autres politiques voient le jour et bon nombre d’économistes de renom avancent des théories d’avant-garde sur l’arrêt de la sur-productivité, le partage des richesses et de la propriété de l’entreprise. Le système économique prôné par Otis , capitaliste s’il en est,n’aura plus cours dans les années à venir. C’est du moins ce qu’on peut espérer car il est évident qu’on va droit dans le mur. Plutôt on prendra le tournant, mieux ce sera pour tous, salariés, entreprises et environnement.
Bien entendu, la Cgt Otis n’a pas approuvé la politique économique de l’entreprise pour l’année 2018. Comment aurions nous pu,- comment les autres OS ont elles pu ne pas -voter contre. Quand on regarde la politique économique et sociale qui va de pair de l’entreprise, celle des salaires, celle des dividendes versés aux actionnaires, celle des charges de travail toujours plus élevées pour un profit toujours plus juteux avec un pouvoir d’achat des salariés qui régresse, il n’est pas possible d’y souscrire ne serait ce qu’un minimum.
Le bilan de la journée de solidarité a, lui aussi, tourné au désaveu pour l’entreprise de la part de la Cgt Otis et, il est vrai, de FO qui menace d’aller devant les prud’hommes.
Si les chiffres du bilan sont faux à certains aspects, nous avons également déploré l’incomplétude de celui-ci: L’absence de bilan de satisfaction / insatisfaction des salariés. Si bien sûr, nous ne nous attendions pas à un bilan sur le côté humain de cette affaire, mais nous avons voulu montrer par la l’incompréhension (au mieux) et la colère (au pire) des salariés qui se sont vu volés une journée de congé. Le PDG n’apprécie pas ce rappel permanent de leur infamie.
fin de la journée
Résumé de la deuxième journée
La suite de l’ordre du jour nous amène à aborder la question des orientations stratégiques de l’entreprise.
Il faut savoir que le code du travail impose à l’employeur de décliner ses intentions pour les trois années à venir.
Force est de constater que la direction n’a qu’une vision partielle de la loi puisqu’en termes de stratégie, elle se contente de nous exposer sa vision de l’avenir « pour un monde meilleur, connecté qui rapproche les gens ». Soit ! On croirait une bande annonce pour un film de science-fiction . Avec à la clé, comme dans les films américains, un scénario catastrophe, une promesse d’apocalypse et, espérons le, un happy end à force de motivation syndicale ( ça c’est pas dans les films américains).
On se rassure, la direction nous a très vite ramené à la réalité : production soutenue, commercialisation accrue, porte feuille « sur-gonflé », croissance, prise de marchés, pression….
Dans les projets présentés, de nouveaux outils commerciaux, multiples et noyés les uns dans les autres apparaissent. Il est à prévoir que nombre d’entre eux disparaîtront ou ne verront jamais le jour. La Cgt Otis s’inquiète de cet état de fait.
Ce qui est à retenir, c’est que l’entreprise veut modifier profondément les organisations de travail avec, à n’en pas douter, l’appui des accords d’entreprise en cours de négociation et de la « nouvelle convention collective » qui sera, si elle est adoptée, une catastrophe pour l’ensemble des salariés. D’où l’importance de pouvoir peser dans les négociations dans la boîte et dans la métallurgie. Ne nous y trompons pas, l’entreprise l’a très bien compris.
S’en est suivi la présentation de l’avancement du projet « Otis One data » censé innover dans le domaine de la connectivité et faire face à la concurrence. Pour faire simple, il s’agit d’un boîtier relié à un capteur fixé sur la porte cabine qui envoie des infos au technicien via une application sur l’I Phone. C’est un projet mondial en pilote à Paris Ouest et à Tours. L’ « exploitation » des premiers retours sur les 1500 appareils concernés débutera en janvier 2020. A suivre.
La position de la Cgt Otis a été de demander de la vigilance face à la transformation digitale. L’intelligence est, pour nous, le privilège de l’Homme, le travailleur (euse ) en l’occurrence. L’analyse et la bonne connaissance du métier de maintenance nécessite de l’expérience et de la formation. L’intelligence artificielle ne pourra pas remplacer le temps passé sur un ascenseur pour « l’écouter, le comprendre » et assurer un fonctionnement correct en toute sécurité pour les salariés et les usagers.
La direction veut aussi mettre en place un « clinical center » pour « créer un pôle d’excellence autour de la maintenance prédictive et du dépannage ».
LES ELUS CGT OTIS AU CCE
Les commentaires sont très intéressants et juste selon moi. Nul doute que la société en général est en pleine transformation et que le bien être des salariés doit être aussi, voir même plus important que les resultats financier. Cdt